Le mexique, mon amour

Quand on se dit qu’on va partir au Mexique, dans notre tête, rien n’est vraiment clair. De la France, le Mexique, c’est : les coups de fusil (si on a trop regardé « le mexicain »), Frida Kahlo (parce qu’on l’aime tous) et Diego Rivera, la tequila et les têtes de mort. Mais pour de vrai le Mexique, ça ressemble à quoi ?

Le Mexique américain

Les vacances à Cancun ont été des vraies vacances, 4 jours au bord de la piscine, à ne rien faire. L’idée reçue de Cancun et la fiesta américaine nous avait un peu refroidis. Ce n’est pas maintenant qu’on va découvrir le Mexique. Pendant ces vacances, on apprend les bases : un peso mexicain équivaut à 0,045 euros, le coca est moins cher que l’eau, et les pourboires ne sont pas compris dans la note. Nous partons pour Tulum, pour découvrir un site archéologique superbe et des plages paradisiaques. A part ça ? Pas grand-chose. Mon but n’est pas d’être sévère, mais honnête. Tulum c’est beau, mais c’est les US qui se sont installés au Mexique. Pour des vacances au Mexique, cela peut être parfait, pour visiter le Mexique, un peu moins.

Les Terres

C’est un mélange de sentiments. Il y a de la beauté dans tous les coins. San Cristobal de la casas est magnifique. Les rues sont colorées, les Mexicains sont adorables et l’atmosphère est agréable. Mais nous sommes des touristes. On l’oublie parfois quand on se laisse emporter par le bien-être d’une ville. Un Mexicain, lui, va reconnaître un touriste. Ce sont des endroits pauvres. Où tout le monde vend de tout dans la rue. De la mamie avec ses gâteaux maisons, en passant par le vendeur de parapluies et mouchoirs, celui qui vend des cigarettes et des chewing-gums, des petites filles qui vendent des vêtements, des cœurs en feutrine, des bracelets brésiliens, ou juste qui demandent de l’argent.

S’asseoir en terrasse se résume à passer une demi-heure à dire « no, gracias ». Parce qu’on ne peut pas donner à tout le monde. En général, on donnait 2 à 3 fois par jour. C’est dur de dire non. Surtout à une petite fille de 4 ans, qui porte son frère de 1 an sur le dos.
Il y a beaucoup d’enfants dans la rue, des cireurs de chaussures. Effectivement ça me faisait marrer les cireurs de chaussures quand j’ai vu le film Coco. Mais la réalité n’est pas la même. Ce sont des enfants, leurs figures sont recouvertes de cire noir, et ils ont faim. Je me demande s’ils travaillent pour eux ou pour quelqu’un. On en voit beaucoup dans les rues, jusqu’à tard le soir.

Les bus

Il n’y a pas que des mauvais côtés, loin de là. Mais pour une petite toulousaine comme moi qui ne suis jamais allée qu’en vacances en Espagne, le changement est rude. C’est aussi pour ça qu’on est parti. Pour se confronter à la réalité de la vie. Pour voir autre chose que notre ville qu’on aime tant. C’est ça un voyage culturel, c’est voir autre chose. Donc, apprendre à voir les choses autrement.
Les autobus Ado sont des bus super. Ils permettent de traverser tout le Mexique, à petit prix et confortablement. De San Cristobal de las casas (dans le Chiapas) la fameuse ville où j’ai rencontré ma brodeuse préférée, nous sommes partis à Palenque. 10 heures de bus quand il ne pleut pas, sinon, c’est plus 11 ou 12h. Ça ne nous dérange pas, le bus permet de pouvoir observer tous les paysages et ça, c’est un vrai bonheur.

Palenque

Palenque c’est indescriptible. C’est magnifique et impressionnant. On ne regrette pas d’avoir fait 10 heures de bus. On en prend plein les yeux, on redevient des enfants, montant sur toutes les pyramides pour apprécier leurs différences. Entourés de forêt tropicale, on entend les singes hurler. Malheureusement, nous ne les avons pas vus. On découvre aussi la culture maya. On apprend qu’à leur époque, ils avaient déjà pensé à recycler l’eau, que leurs toilettes étaient reliées à leurs plantations. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », ils l’avaient compris bien avant nous. C’est magnifique de découvrir ça. On se sent tout petit. Le respect envers cette civilisation, lui, ne cesse d’augmenter ! Palenque est pour moi une des merveilles du monde. La civilisation maya m’épate.

Les rencontres du début de voyage

Palenque a été pour nous le début de notre voyage au niveau des rencontres. C’est la saison des pluies. On se dit que ce n’est pas la meilleure période, et pourtant. C’est ce qui nous a tous réunis. Tout le monde est venu dans la piscine du camping où nous étions. C’est comme cela que la magie a opéré. Les gens se sont mis à parler tous entre eux. Plus de tabou. Tous dans l’eau, avec la pluie qui nous tombait dessus. C’était un vrai beau moment.

Manuel

C’est là que nous avons rencontré Manuel, un Mexicain de Tabasco. Très fier de son pays, de sa ville. Il savait tout sur la culture mexicaine. On l’a donc écouté nous raconter des anecdotes sur son pays qu’il aime tant. Nous l’avons écouté plus de 3 heures. Entre histoire, anecdotes drôles et d’autres tristes. Une vraie leçon. Nous sommes allés manger avec lui le soir, et le lendemain nos chemins se sont séparés. On espère se revoir. Sans prendre ni numéro ni Facebook, juste par hasard. Comme cette fois-là. Parce que c’est beau comme ça.

Melanie

Nous avons ensuite rencontré Mélanie. Une jeune française qui vit à Palenque pour 3 mois et fait une recherche sur l’huile de palme (elle en a du courage). C’est drôle les rencontres en voyage. Tu vas à l’essentiel, tu sais que tu n’as pas beaucoup de temps. Ça matche ou ça matche pas. Et après tout, ce n’est pas grave. Avec elle, ça a matché. On a passé la soirée à discuter et boire des bières comme si on se connaissait depuis toujours. Ça faisait du bien, on venait de gagner la coupe du monde. J’étais triste de ne pas être près de ma famille et mes amis.

Les Quevala

Le bus de Palenque. De retour pour 11 heures de bus. De Palenque à San Cristobal cette fois. Nous avons rencontré une famille française. Un couple et 3 enfants. Ils ont tout quitté, tout vendu, pour faire le tour du monde pendant un an. Nous avons parlé pendant 11 heures presque non-stop. La pause à eu lieu lorsque la route tournait trop. Ils allaient à San Cristobal et nous aussi. Nous nous sommes vus plusieurs fois. Et plus on se voyait, plus on se découvrait. Et personnellement, plus je les ai appréciés. On a fini par passer toute une journée ensemble au village des tisseuses. Je n’avais plus envie de les quitter. Stéphanie, Sylvain, Angèle, Alice et Bastien, j’avais même réussi à retenir leurs 5 prénoms. Les au revoir ont été émouvants, mais on savait qu’on allait se revoir. Nous venons de passer une super semaine ensemble à San Pedro au Guatemala. Pour moi, c’est comme la famille. Et ça fait du bien d’avoir une famille quand on est loin de la sienne. C’est décidé, ils sont rentrés dans ma vie, et n’en ressortiront pas.

Les à priori

Quand on dit que l’on a passait une semaine à Mexico City, il y a plusieurs réactions. Pas trop de monde ? Pas trop d’insécurité ? Comment vous avez fait ?
On a pris un des hôtels les moins cher de Mexico, assez loin du centre et on ne s’est pas laissé faire. Evidemment quand on pense que Mexico Agglomération, c’est plus de 20 millions d’habitants, ça impressionne. Même moi, je n’étais pas rassurée. Mais les musées sont superbes. La ville est magnifique. Tant dans ses parcs, que dans ses monuments, marchés ou musées. C’était une découverte super. Une bonne surprise. On a presque ressenti plus d’insécurité à Oaxaca qu’à Mexico, aussi étonnant que cela puisse paraître (c’était peut-être à cause de la Guelaguetza). Nous avons eu la chance de rencontrer Amparo et Marco.

Ils tiennent un petit restaurant juste à côté de notre hôtel. Nous y allions midi et soir parce que c’était délicieux. Tacos, burritos, Tortilla, bowls… Des légumes excellents, de la viande super et des plats pas gras. Évidement il y a des plats plus lourds que d’autres. Mais jamais la sensation d’avoir trop mangé. A force d’y aller, ils nous ont proposé de nous faire découvrir Mexico City by night. Une visite guidée de tous les monuments de nuit, la place des Mariachis, histoire de nous mettre dans l’ambiance. Et puis en boite de nuit, parce qu’on était bien. On n’avait pas envie de se quitter. On a dansé avec eux jusqu’à 7 heures du matin. C’était fou et c’était chouette. Le lendemain, nous avons passé la journée ensemble. Un vrai échange. Comme si on se connaissait depuis longtemps. Les au revoir ont été déchirants. Je m’étais vraiment attachée à eux.
Ils nous ont fait connaître une autre version de la ville, tout en nous indiquant les endroits où ne pas aller. Entre bienveillance et gentillesse. Ça fait du bien ce genre de rencontre. Ça fait chaud au cœur.

Le Mexique, j’y reviendrai

Bien sûr, c’est mon premier pays. Je ne sais pas si je vais dire ça de chaque pays. Mais je m’y suis attachée. Les couleurs, la cuisine mexicaine, les monuments, les coutumes, les costumes, les broderies, les gens et leur gentillesse. Voyager au Mexique m’a beaucoup plu. Mais je n’ai pas tout vu. Merida, Teotihuacan, la basse Californie, la côte pacifique, et bien d’autres choses.. Aller au Mexique, c’est rencontrer une nouvelle culture. Ça y est. Je suis dans le voyage. Et j’adore ça.

Pour découvrir l’aventure de l’adorable famille qu’on a rencontré, c’est par la :

Leur blog est la !

Comments (1)

  • Wallart
    15 septembre 2018

    Merci pour votre récit! Un voyage à travers vos photos et vos écrits. Aux plaisirs de vous relire. Merci à Stéphanie des Quevala qui a fait suivre votre Page.
    Fred Wallart Queva 😉 😁

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

MENU

Plan du Site | Mentions légales