Je crois que c’est une des villes que j’ai préférées au Pérou, bien que le choix soit dur, parce que j’ai adoré le pays entier ! Cette ville est certes très touristique, mais comme partout dans le pays. Les serveurs sont dehors pour vous proposer leurs « meilleurs » plats. Les masseuses répètent sans cesse « massage massage ». Même les tatoueurs sont sur la place pour t’appâter dans leur « salon » au fond d’une boutique qui vend des tours touristiques et des glaces, logique. Mais la ville en elle-même a beaucoup de charme. Les rues sont pavées, il y a des marchés de créateurs, de nourriture, en bref, les balades sont agréables. Les rues montent et nous sommes à 3600 mètres d’altitude, donc on ne le fait pas en petite foulée, mais en grande balade, c’est faisable et agréable.
La Place de la Cathédrale
Finalement, Cusco, on peut vite en avoir fait le tour. Mais sur la place de la Cathédrale, les bancs vous ouvrent leur bras. Vous vous asseyez au soleil et vous laissez porter par l’agitation de cette place. Il arrive qu’une fanfare sorte de nulle part et défile devant vous. Vous pouvez observer la vie des chiens et leurs réactions face à différentes situations. Ou juste regarder les gens qui passent. Les bancs sont toujours pleins, nous n’avons pas été les seuls à passer beaucoup de temps sur cette place. Mais elle est tellement agréable. Des choses simples, un jus d’ananas (j’ai une passion ananas), un banc et les heures défilent…
Le musée textile
Ma première préoccupation quand on arrive dans une ville est de regarder s’il existe un musée textile. À Cusco, il existe, il est gratuit, il est petit, mais il est très beau. On apprend que les tisseuses tissent depuis leur plus jeune âge. Elles apprennent à filer la laine entre 3 et 6 ans. À partir de 6 ans, elles font des ceintures. C’est à partir de 10-12 ans qu’elles commencent à tisser de vrais grands tissus. Leur but étant ensuite de tisser leur vêtement de mariage pour leurs 18 ans.
Les motifs sont tous vraiment beaux. La complexité de ces tissages est époustouflante. Entre costume et tissage, tout est ici teint de manière naturelle, aucune teinture n’est artificielle.
C’est en visitant ce musée que j’ai demandé par curiosité s’il ne donnait pas des cours de tissage. On m’a répondu que si. J’ai donc pris deux jours, comme à l’école de 9h à 12h et 14h à 17h de cours de tissage de ceinture à la ceinture. Ma professeur avait 17 ans et 10 d’expérience en tissage. Elle avait des mains de travailleuse. En plus de tisser, elle savait coudre à la main et broder. Elle ne savait par contre pas, coudre à la machine. Mais ce qu’elle préférait, c’était tisser.
Elle m’a regardée sagement pendant toute une journée en train de tisser, elle regardait par la fenêtre, puis son portable, et du coin de l’œil, elle me regardait. Car elle remarquait toujours quand je faisais fausse route, même quand j’essayais que ça passe inaperçu. Le lendemain, elle est venue avec ses sœurs, car je n’étais pas la seule élève. Elles parlaient quechua entre elles. Une famille de 9 enfants, 5 filles, 4 garçons. Un papa tisseur et une maman tisseuse à mi-temps en plus de s’occuper des champs. Découvrir les coutumes d’une famille comme celle-là me fait réaliser à quel point nos coutumes sont différentes. Mais nous parlons des mêmes choses et nous aimons les mêmes choses, le tissage. La curiosité ne la dévore pas, elle me pose surtout des questions sur la nourriture française. M’expliquant qu’au Pérou, ils mangent ce qu’ils appellent le « cuy », qui est en fait un cochon d’Inde.
Par contre, quand je lui dis qu’en France nous mangeons du lapin ou du cheval, elle fait la grimace en me disant que le lapin est un animal de compagnie et que le cheval sert à porter et voyager. Ce sont des échanges agréables et marrants. En deux jours, j’ai fait 4 ceintures, j’ai eu mal au dos, mais j’ai adoré ça.
Le Machu Picchu
Je devrais plutôt dire : l’excursion. Car le Machu Picchu est une des merveilles du monde, et du coup, ça a un prix. Nous sommes allés voir plusieurs agences pour comparer les prix, calculer si on le faisait en indépendant, bref nous avons trouvé un prix plus que raisonnable alors nous avons foncé. Par contre, il faut être prêt, ce sont deux jours intenses. Le premier jour, un mini van nous a récupérés à 7h30 direction Agua Caliente. 7heures de mini van et de Route de la Mort (oui parce qu’on voit quand même un vide profond au bord de la route, et aucune barrière, et de la pluie, et des ruisseaux).
Bref, rien de très rassurant, mais nous arrivons entiers, à 15h30 à Hydro Électrico. De là, c’est parti pour deux heures de marche le long de la voie ferrée pour rejoindre Agua Caliente. À 18h, nous avons rendez-vous avec notre guide du lendemain. Il nous explique que nous avons rendez-vous à 6h30 en haut. Le lendemain, le réveil est donc à 3h30, petit déjeuner, et c’est parti pour la marche. On m’avait dit « c’est agréable et pas dur du tout », et bien c’est faux.
C’est une heure de montée raide, des escaliers qui n’en finissent plus. Nous avons eu en plus de la pluie, ce qui n’embellissait pas les décors. Arrivés en haut à 6h25, on rejoint notre guide. Et on en oubli tout. La pluie s’est arrêtée. La brume entourait le Machu Picchu, cachait les montagnes. C’était incroyable.
Arrivé au point le plus haut, d’où toutes les photos sont prises, de la brume, on ne voyait rien. On a donc commencé la visite en se demandant si on allait pouvoir voir cette merveille. Puis, elle s’est dégagée. Laissant entrevoir ce labyrinthe si bien pensé. Cette petite merveille si haut perchée. Nous avions deux guides, deux amis. Ils rigolaient entre eux, tout en nous apprenant beaucoup sur l’histoire. 2h30 de visite formidable. Malheureusement, une fois le tour fait, il y a tellement de monde, qu’on ne peut pas faire marche arrière. On se balade donc dans le tronçon qu’il nous restait à voir. On savoure le fait d’être là. Et puis, il faut repartir.
Redescendre au village. Il s’est mis à pleuvoir, on redescend toutes ces marches. Trempés, mais on ne se plaint pas quand on voit que pratiquement à chaque palier, on nous vend de l’eau, des empanadas, etc. Ça veut dire que ces femmes sont montées avec tout ça.
Après la descente, c’est reparti pour les deux heures de marche le long de la voix ferrée, puis les 7 heures de mini van. On revient à Cusco à 10heures du soir, autant vous dire qu’on est exténués, mais contents de l’avoir fait. Le Machu Picchu à prix mini, c’est possible, mais il faut aimer marcher.
Coucou! Je suis a cusco actuellement et je t avoue que le cours de tissage me tente bien, tu te rappelles combien tu avais payè?
Merci
Bonjour ! Ça coûtait 100€ les deux jours si mes souvenirs sont bons !