L’impatience
S’il y a une chose dont je n’arrêtais pas de parler à Baptiste, c’était les chutes d’Iguazú. J’avais vu quelques photos, mais pas trop. Effectivement, c’est d’un non-pratique hallucinant pour y aller. Elles sont mal placées dis donc ! Mais nous avons découvert Flybondi ! Cette compagnie aérienne qui a changé notre vie (oui, je suis un peu dans l’exagération !). Non mais par contre, sincèrement : remplacer 20 heures de bus par 1h50 d’avion pour le même prix, le calcul est vite fait !
Puerto Iguazú
C’est une ville sans grand intérêt, bien qu’on soit à la frontière entre le Brésil et le Paraguay tout en étant en Argentine alors ça a quand même quelque chose d’attrayant !
C’est une ville plus touristique qu’autre chose. Ce que j’aime pour l’instant en Argentine, ce sont les gens. Leur amabilité, leur gentillesse, leur partage. De Jujuy à Iguazú en passant par Salta, tous les gens étaient super !
Les chutes d’Iguazù
Il est 8 heures du matin et nous sommes prêts à partir aux Chutes. Arrivés devant, nous avons la (mauvaise) surprise de découvrir la jolie et longue queue qui nous attend pour acheter les billets. Une fois les billets achetés, la fête peut commencer. On décide de découvrir en premier le point de vue de la plus grande chute. Un peu de marche au milieu de la forêt, découverte du premier toucan. On se sent tellement chanceux. Après une petite marche, on commence à croiser quelques personnes totalement trempées ou avec des parapluies. Sans se poser plus de questions, on fonce. Découverte de poissons, de coaties, d’oiseaux de toutes sortes, on ne sait plus par où regarder. Arrivée devant les chutes, j’hallucine. Je suis trempée (je comprends maintenant les parapluies). Mais je m’en fiche complètement. C’est tellement énorme. Tellement beau. On reste bouche bée sous la « pluie » produite par ces chutes, sans rien dire.
Les animaux
Il y a trois parcours. Il est hors de questions qu’on en loupe un. On arpente toutes les balades tout excités. On croise des multitudes d’araignées (beurk !), des singes, des iguanes.. Toutes les plantes sont superbes. Je commence vraiment à adorer plus que tout la Pachamama.
On s’arrête pour manger nos empanadas achetées la veille. On est sur un banc, tranquilles lorsqu’on se fait envahir de coaties quand ils entendent le bruit du plastique s’ouvrir. Ils ont de bons réflexes. Sans trop se laisser impressionner, on continue notre repas. Jusqu’à ce qu’un coatie monte sur la table. Pas impressionné du tout par les humains. Il attrape notre poche d’empanadas. Baptiste essaie de la récupérer, mais en vain. L’animal est parti avec la dernière empanada en main, nous laissant l’emballage. Leurs grosses griffes ne donnent pas envie de se battre avec eux. On s’avoue donc vaincus.
En allant acheter de l’eau, j’en croise un autre dans le magasin. Il chope un paquet de chips et repart en courant du magasin. On l’a croisé un peu plus loin, au milieu de la forêt, en train de manger ces chips tranquillement. De vrais petits malins ces animaux.
Quand l’argent est mauvais
On continue nos balades, c’est assez indescriptible en fait. Alors, on s’arrête à peu près toutes les 3 minutes pour admirer ce décor de fou. On est impressionnés par l’immensité de ces lieux. Cette beauté offerte par la nature. On se sent tout petit d’un coup.
En parlant avec un taxi du coin, on a appris qu’un milliardaire (le même milliardaire qui a racheté l’hôtel 5 étoiles à l’intérieur des Chutes) veut maintenant acheter l’ensemble des terres des chutes.
Le problème ? Déjà, elles ne sont normalement pas en vente. L’autre problème ? Le prix proposé par ce milliardaire qui fait apparement tourner la tête du maire de la ville. Des manifestations d’autochtones ont déjà eu lieu contre cet achat. Car, cette personne veut créer une ville à l’intérieur de cette merveille naturelle. Les locaux ont très peur de ne plus avoir de travail si cela se fait. Et puis, c’est une réserve naturelle, un lieu à respecter. Ça devrait être interdit ce genre de proposition. Malheureusement, quand l’argent prend le pouvoir, ça sent mauvais.. La transaction n’est pas faite et on ne sait pas encore si elle se fera. On espère que non.
De 8 heures du matin à 16 heures, on a pris le temps de regarder les moindres recoins de cette caverne d’Ali Baba naturelle. On en a pris plein les yeux. On s’est fait manger par les moustiques, on a pris des coups de soleil. Bref, on a fait nos touristes jusqu’au bout, mais on a adoré.
Il semble que vous n’avez fait que le tour des chutes côté Argentin, côté brésilien c’est une autre sensation.
Les Argentins disent aux Brésiliens : » vous avez la vue, nous on a les chutes. »
Quand on fait un voyage aussi long que le notre, il faut faire des choix. Nous n’avons vu que le côté argentin mais nous l’avons tellement apprécié. Mais je veux bien vous croire sur le fait que c’est une autre sensation.